RIP Jean-Philippe

Le hasard a voulu qu’au moment même où je m’apprête à remettre mon site en ligne après un an de sommeil, j’apprenne la disparition de Jean-Philippe Damais, un camarade de Fontenay-aux-Roses il y a bien longtemps . Bien que nous ayons perdu contact depuis mon installation en Vaucluse, je garde un souvenir affectueux de Jean-Philippe, de nos discussions et de ses conseils avisés. Je suis sûr d’avoir gardé quelque part ses annotations manuscrites sur les pages de ce qui deviendront après maturation les idées que je tente aujourd’hui de faire partager. Il y a 20 ans, son fils Alain, alors secrétaire de section, signait mon adhésion au PS. Je lui adresse ainsi qu’à sa famille mes plus sincères condoléances. C’était un grand Monsieur ! Paix à son âme.

Aujourd’hui 19 août 2014 (2767 AUC)

AugustusAujourd’hui, 19 août 2014. Il y a juste 2000 ans s’éteignait Auguste, le premier empereur. Petit-neveu et fils adoptif de César, son principat laissera à la postérité le nom de “siècle d’Auguste”, marqué par la Pax Romana et une éclosion des arts soutenus par son ami Mécène (qui laissa son nom aux “mécénat”). Le sénat rebaptisa en son honneur le mois de sextilis en augustus (août).

Aujourd’hui, 19 août 2014. Le jour du dépassement est atteint : la population mondiale a consommé en moins de 8 mois l’intégralité des ressources que la Terre peut produire en une année, et commence à vivre à crédit. En près de trente ans, le jour de dépassement est passé du 31 décembre, en 1986, au cœur du mois d’août, depuis 2010. Soit un recul de 134 jours.

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Il manque la perspective historique

La popularité en chute libre du chef de l’État suscite à peu près les mêmes commentaires dans toutes les analyses. Elles pointent l’absence de « visibilité » quant au « cap » suivi par le Président, de la part d’un électorat peinant à discerner les « perspectives de sortie de crise ». Cela me fait penser à un verdict que je défend sans succès depuis longtemps, à savoir que le principal problème de la gauche était avant tout « idéologique », avant de porter sur ses choix politiques. On m’oppose généralement une contradiction polie, arguant notamment des sempiternelles « réalités concrètes » auxquelles la politique est supposée porter un remède immédiat. Mais la guérison d’un mal profond n’a jamais été rapide, et celle de notre société demandera du temps. Dans ces conditions, seule une perspective de rétablissement permet de supporter le mal. Les électeurs sauront tenir pour peu qu’ils aient un cap clair à garder en vue, et c’est ce qui manque aujourd’hui. Par « idéologie », je n’entendais rien d’autre que cette simple évidence de devoir inscrire toute politique dans une perspective historique susceptible d’offrir cette visibilité. J’ai développé la mienne dans ces pages.